Alphalink entend bousculer l’Arcep avec une question : L’Arcep va-t-elle obliger les opérateurs à ouvrir les réseaux aux alternatifs ?

L’ARCEP doit prendre position sur ce point pour permettre plus de concurrence.

Les opérateurs alternatifs espèrent un environnement plus favorable à la concurrence pour doper leur conquête de clients. Malgré plusieurs articles dans la presse et les promesses du régulateur, le temps passe et rien ne change.
Jusqu’à quand faudra-t-il attendre ?

Alexandre Nicaise, le PDG Président d’Alphalink, entend rappeler l’importance des opérateurs alternatifs sur le marché des entreprises.
Après s’être exprimé de nombreuses fois sur le sujet à travers des communiqués de presse parus dans la presse spécialisée, une lettre ouverte à l’ARCEP, et des actions communes avec l’Association Alternative Télécoms, Alexandre Nicaise maintient le cap, et réitère sa position.

Quels sont les enjeux ?

L’ouverture du réseau et une offre de gros compétitive sur la fibre activée.
l’Arcep se penche elle aussi sur la question. Le régulateur des télécoms a ouvert une consultation publique dont la synthèse devrait être rendue cet été. Mais il semble que pour l’autorité une restructuration du marché avec un troisième acteur est préférable à une offre de gros activée. Avant de faire émerger un troisième opérateur d’infrastructure, il serait bon que le régulateur joue son rôle et permette à l’ensemble des opérateurs alternatifs d’avoir accès aux infrastructures en fibre optique. Pour rappel, Orange a accepté d’ouvrir son réseau FTTH sur un mode non activé. C’est-à-dire qu’il donne accès à son infrastructure sans allumer d’équipement actif. Pour un opérateur alternatif, cela signifie qu’il faut activer quelques milliers de NRO, cela ce qui représente un investissement colossal.

Le marché des entreprises, est un marché très large, avec beaucoup d’acteurs et des attentes très fortes. Ils ont globalement tous une attente commune : investir dans la fibre et faire migrer leur client du cuivre vers la fibre. L’Arcep pourrait bien s’inspirer de ce qui a été fait sur le marché du cuivre. A l’époque, l’Arcep a contraint l’opérateur historique à ouvrir son réseau cuivre aux opérateurs alternatifs. « Sur le marché des entreprises, il existe un quasi duopole. Nous ne voulons pas que l’Arcep, refasse la même erreur. Permettons aux opérateurs alternatifs d’exister sur ce marché en leur donnant accès à une offre activée. C’est maintenant que se joue la prise de part de marché et pas dans deux ou cinq ans ». « Sur le marché des télécoms, les migrations technologiques prennent du temps. Empêcher les opérateurs d’entreprises d’avoir accès à la fibre, c’est, quelque part, entraver leur potentiel sur ce marché ».

Le digital est aussi vital que l’air que nous respirons.

« Aujourd’hui, qu’il s’agisse de la TPE ou des grands comptes, les affaires se sont digitalisées, que ce soit dans les rapports avec les tiers ou avec les clients. Le digital est le point de passage obligé. Le développement des territoires passe par cet accès au haut voire au très haut débit » selon Alexandre Nicaise.

L’accès au FttH, service optique d’entrée de gamme, permet aux entreprises de rentrer à leur rythme dans leur révolution digitale.
Et pourtant, nous ne pouvons pas revenir en arrière. D’après le dernier Observatoire de l’Arcep sur le marché des Télécoms, la migration vers le très haut débit est enclenchée.
La majorité de la croissance annuelle des accès internet fixe provient, pour la première fois, des abonnements FTTH (2,2 millions en décembre 2016, + 740 000 en un an).
Depuis deux ans, seuls les accès internet en très haut débit progressent (5,4 millions en 2016, soit +1,2 million en un an).
Au total, les accès très haut débit représentent aujourd’hui 20% des 27,7 millions d’abonnements à internet (NB : plus de six sur dix sont de débit supérieur à 100 Mbit/s). ARCEP

Les entreprises ont un besoin vital des télécommunications et du Très Haut Débit pour assurer leur activité. L’adoption de la 4G en est la preuve flagrante, elle est une tendance forte actuelle, et la consommation de données depuis les terminaux mobiles est en plein essor (un million de téraoctets, +85,9% en un an)

De l’autre côté, le montant des investissements des opérateurs atteint un niveau record. Bien sûr c’est le cas de notre opérateur historique. Il a une avance importante, avec environ les trois quarts de part de marché. Pourtant lors de la publication du dernier observatoire de l’Arcep début 2017 sur les télécoms B2B, il était question d’une série de mesures de régulation pour accroître l’offre de services de « qualité renforcée » à destination des entreprises sur les réseaux FTTH, créer les conditions de l’émergence de nouveaux acteurs d’infrastructures dédiées aux entreprises, et prévenir de potentiels obstacles à la dynamique concurrentielle. Alors que les télécoms (à trav ers la f ibre) deviennent un levier central pour la transformation numérique des entreprises et notamment des PME, on observe un vrai décalage entre le monde pro et le marché de masse. Les entreprises sont, en proportion, deux fois moins raccordées en fibre optique que la clientèle résidentielle. Alphalink n’a pas cessé de communiquer sur le sujet (cf – Espace Presse sur alphalink.fr).
Il s’agit donc maintenant de renforcer la concurrence en accordant un meilleur accès aux infrastructures aux opérateurs alternatifs, qui travaillent avec les entreprises.

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